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Francis Carmont : L'exilé en mission

Francis Carmont fait partie des rares combattants Français qui sévissent à l'UFC. Il entrera dans l'octogone le plus prestigieux de la planète dans quelques heures à l'occasion de l'UFC on Fuel TV pour faire face à Karlos Vemola.

Carmont, s'il fait toujours office de jeune premier à l'UFC, n'est pas un débutant pour autant. Le combattant exilé au Canada fait partie des Français qui, depuis longtemps, sillonnent le monde pour se tester, se jauger et progresser en MMA : une discipline qu'il porte dans le coeur et dans les gants. Et dans laquelle il s'est illustré ces derniers mois à l'UFC. Ce mercredi 11 Juillet, Francis Carmont reviendra dans la cage américaine pour son troisième combat "UFC" qui l'opposera à Karlos Vemola.

L'un des rares représentants tricolore de l'UFC a du faire des sacrifices pour toucher du doigt un rêve qu'il savait possible. Et comme chaque combattant vous le dira, pour s'accomplir lorsqu'on est un combattant d'arts martiaux mixtes, il faut affronter les meilleurs et pour arriver à se tenir debout face aux meilleurs, il faut s'entraîner des mois et des années. Idéalement, avec les meilleurs...Francis Carmont, avec une sérénité qui lui est propre reconnaît :

" Depuis mon premier combat, rien n'a changé chez moi, je suis le même et je m'entraîne toujours aussi dur mais c'est vrai que maintenant que je suis à l'UFC, on me prend enfin pour un professionnel". 

Avant d'arriver à l'UFC, il faut sortir indemne d'un parcours du combattant que tous nos athlètes connaissent en France. Ce combat quotidien d'une reconnaissance de leur discipline, d'une reconnaissance de leur engagement sportif, d'une reconnaissance de leur statut. Des revendications portées par quelques groupes mais qui restent trop intimistes ou désorganisés pour inquiéter les décideurs ou les faire s'interroger sur l'enjeu sociétal du développement d'un tel sport et l'éducation du public à une discipline que l'on qualifie à travers le monde comme étant "le sport de combat le plus complet".

Sur le sujet, Carmont nous donne son avis "Ce n'est pas évident lorsqu'on est Français d'évoluer au plus haut niveau mais je sais qu'en France, nous avons de bons athlètes et qu'il faut structurer davantage la discipline et la rendre accessible au plus grand nombre dans les clubs. Nous avons besoin d'une dynamique autour de nous pour populariser notre sport. Même si je vis au Canada où je m'entraîne, je garde un oeil attentif sur l'évolution des choses en France et je suis sur que nous aurons bientôt des shows de MMA. Je suis un peu le parcours des Français et me suis déjà entraîné avec Christian Mpumbu ou encore Vincent Parisi".     

Pour arriver à devenir un combattant accompli, il faut évidemment connaître des défaites, douter et revenir l'emporter. Carmont, à l'image des deux autres Français sous contrat avec l'UFC, Cheick Kongo et Cyrille Diabaté , est passé par là. Et même s'il est aujourd'hui à l'UFC et qu'il s'entraîne aux Tristar Gym aux côtés du numéro un mondial et multiple champion de l'UFC "Georges Saint-Pierre", la bataille reste difficile. Le Français nous explique "ne ressentir aucune pression avant le combat mais se préparer dur avant chaque sortie". Et une fois le grand soir arrivé, on donne le meilleur de soi.

Son premier combat, en Octobre dernier à Las Vegas à laissé présager de belles choses, on y a rencontré un Carmont serein, appliqué et une fois dans la cage, un athlète technique, précis, déterminé avec une stratégie juste et payante et cette nuit-là, c'est Chris Camozzi qui en a fait les frais. 

Le combat suivant se déroulait en Suède, un peu plus proche de la France et de ceux qui le soutiennent. Un face à face contre Magnus Cedenblad qui se fera soumettre dans la deuxième reprise et qui permettra à Francis Carmont de confirmer la détermination qui l'anime et d'avertir les prochains adversaires. Et le prochain sur sa liste, Karlos Vemola, sera fixé sur son sort cette nuit à l'occasion de l'UFC on Fuel TV.  

Celui qui a quitté l'hexagone pour s'installer à Montréal au Canada afin de vivre ses rêves est pour le moment sur un sans faute. Le combat de ce soir va lui permettre, s'il s'impose, de devenir une valeur sure pour le MMA Français, un athlète sur lequel on peut compter pour porter haut les couleurs d'une discipline qui peine à exister à l'intérieur de nos frontières.

Cheick Kongo et Cyrille Diabaté font le travail depuis leurs débuts respectifs, comme d'autres ont essayé de le faire avant ( Jess Liaudin notamment qui a été l'un des premiers Français à créer la surprise dans l'octogone) mais le chemin est semé d’embûche et la route encore trop périlleuse .

Les supporters exigent souvent de leurs combattants qu'ils donnent le meilleur d'eux dans l'octogone, les fans veulent souvent voir le combattant aller à la guerre et faire le combat.

Mais d'ici, de nos ordinateurs respectifs, derrières nos écrans de télévision, sur nos réseaux sociaux, va t-on au combat ?

Interrogez-vous si vous aimez les arts martiaux mixtes sur le soutien que vous apportez à la discipline et à ceux qui la pratiquent au plus haut niveau. Car il me semble légitime de nous poser les vraies bonnes questions et de nous demander si, ce dont ont besoin nos athlètes, n'est pas d'un soutien INCONDITIONNEL du public Français ? D'une énergie nouvelle qui viendrait les (sup)porter et leur permettre de se transcender. Nos "mixed martial artistes" ont besoin de nous.

Francis ce soir, Cheick dans quelques jours et Cyrille pour son prochain exploit. Soyez mobilisés ce soir pour l'UFC ON FUEL TV. Et passez l'info autour de vous...